"Le cerveau" n'était qu'un fion

Publié le par stornoway

Je commence à peine la lecture de l'Express, je me sens déjà nauséeux. Mon agréable petit-déjeuner menace de remonter. Ce matin encore, mon esprit produit des dizaines d'idées autours des attentats. Mais j'ai envie de développer une idée d'hier soir.

Sincérement j'ai ressenti de la compassion pour le taré que les médias présentent comme le "cerveau" des attentats. Eli Semoun a raison. Nous avons un peu de réticence à qualifier de "cerveau", un merdeux capricieux que la société occidentale n'a pas estimé à la valeur que lui-même s'estimait. Il y a de la compassion parce que je me sens comme lui. Je rassure tous ceux qui liront cet article, je n'ai aucune (+++++) tentation pour la radicalisation, le départ et le séjour organisé en Syrie. En plus d'un système pileux hyper-lent, je suis athée et je déteste la chaleur autant que Michelle Bernier dans les réclames radiophoniques pour Carrefour Market.

Je me sens comme lui. Mais à la différence de lui, j'ai conscience que je suis une merde. Par contre il est possible que le connard ait pris conscience de son statut de merde quand ses supérieurs lui ont fait comprendre:

" -Ben oui, mec. Tu vaux autant que l'étron que je produis tous les matins dans les chiottes en ruine. Je vais donc me soulager de toi. Je t'expulse, loin"

Le pauvre gars qui imaginait une évolution de carrière dans la structure djihadiste. Il avait accepté des petits boulots dégradants. Il avait tenu malgré les humiliations en se disant tous les matins en ne se rasant pas (ben non, on se rase pas chez les djihadistes): "-Un jour je serai calife à la place du calife". Puis voilà le merdeux qui s'est confondu avec Iznogoud est mort dans un appartement pulvérisé à Saint-Denis. Le troisième étage est tombé sur le deuxième.

Finalement il est mort comme il a vécu. Il n'a cessé de tomber d'illusion d'importance en illusion dérisoire. La seule illusion qui n'en ai pas une est cette tragédie

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