Je desteste vraiment la Vie

Publié le par stornoway

   A tout moment nous faisons des choix qui nous engagent. Le documentaire de Gérard Miller intitulé "DSK, l'homme qui voulait tout" illustre bien cette idée. Si DSK en sortant de la salle de bain s'était contraint, une fois dans sa vie, à faire un pas en arrière, il revêtait le costume présidentiel. En faisant un pas en avant vers Nafissatou Diallo, il a risqué une peine lourde de prison. La tenue réglementaire de Rikkers Island aurait été son dernier vêtement.

 

   Mais les exemples abondent que d'un jour à l'autre une vie se perd. On incinère celui dont la santé était remarquable une semaine avant. Dans un entretien diffusé dans le magazine culturel de France2 "Grand Public", Francis Huster disait son piètre sentiment pour la vie. Je fus troublé qu'un tel homme admet cette idée.

 

   Non, la vie n'est pas merveilleuse. J'ignore s'il existe une existence après cette vie. Si on y est plus heureux. Mais je sais comme est tragique de survivre après la mort d'un être chére et chair. Je sais la tentation de la corde autour du cou, du suicide. Quand on manque de courage, il faut supporter l'aube, la journée. Il n'y a qu'un seul moment agréable dans une journée: Le soir quand on se couche. Car on prie fortement pour qu'on ne se réveille plus. Je croirais en Dieu quand je mourrai. 

 

  Pourtant j'ai deux bras, deux jambes et une tête avec une cerveau aux capacités banales.

 

  Par deux fois, un collègue m'a montré 15 000 euros en billet. Cette image m'a impressionné. Je ressentais de la jalousie. Puis une tragédie m'a stupéfié. La puissance du malheur a éteint toute énergie, tout envie -la jalousie-, le feu nourricier de ma vie. J'avais froid comme si j'habitais un territoire lointain de la civilisation, où 15 000 euros sont inutiles pour vivre. Pas plus utile pour acheter la conscience d'un homme afin qu'il t'assassine.

 

  Car j'étais seul dans le néant sans dimension, ni haut, ni bas, ni nord, ni sud, ni est, ni ouest. Je chutais sans m'écraser. Je m'élevais sans atteindre l'espace où il n'y a plus d'oxygène.

 

  L'argent et tous les biens qu'il achètent n'empêchent pas la mort des êtres aimés. N'empêche pas qu'un matin tu portes sur tes cuisses un corps avec la vie qui s'en échappe. Je t'aime. Je t'aime et merci pour cette vie ensemble. L'argent ne vaut pas les dernières paroles, ni les derniers baisers. L'argent n'empêche pas les coeurs de s'arrêter et l'être qui expire contre toi. Je t'aime. Ne me laisse pas ici!

 

  S'il est toujours possible d'acheter un billet pour n'importe quelle destination sur la planète ou sur la lune, la mort est un long voyage aller contre lequel l'homme voudrait payer un billet, un billet qui se limite au quai. 

 

 

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