Quatre adolescents assassins

Publié le par stornoway

    Dans un village de Normandie, quatre adolescents ont tendu un guet-apens à leur « ami » . Le premier a tiré une balle dans la nuque de la victime quand elle s‘est assise. Le deuxième a repris l’arme pour en tirer une autre dans le corps sans vie, prés de la souche de l‘arbre mort. Enfin, ils ont aspergé le corps d’essence. Ils y ont mis le feu. Simplement.

 

     Au moment de rédiger cet article, je m'interroge sur la ligne de défense du deuxième adolescent: sera-t-il jugé en assassin. Il est en droit de prétendre qu’il visait la souche. Si la balle qu’il a tiré est entrée dans le corps, ce fait s’explique parce qu’il est un mauvais tireur. Il n'est pas un assassin. Il est maladroit, c'est tout. Si bien que la lourdeur de l'accusation pèsera sur le couillon qui a tiré la balle dans la nuque.

 

    La gendarmerie les ont arrêtés le lendemain. Au bout du temps de la garde à vue, ils avaient avoué leurs forfaits, sans exprimer ni remord, ni la moindre apparence de compassion pour la famille de la victime. Rien!

 

    Ils s'étaient débarrassés d’une menace aussi efficacement qu’un moustique dérangeant. Ils craignaient qu’il les dénonca s’ils continuaient à cambrioler les maisons de leurs amis en leur absence. A cause de cette « balance » , les quatre non-fantastiques auraient dû cesser leur activités malhonnêtes. Le retour vers une agréable vie honnête leur paraissait impraticable, ils était plus aisé d’avancer vers l’odieux, un crime. Simplement.

 

    Il faut souligner la belle moralité de ces individus. Non seulement ils pénétraient dans des maisons avec la condamnable intention d’accaparer les biens d’autrui. Mais ils choisissaient particulièrement le cocon familial de leurs amis. Ils abusaient de la confiance pour commettre un forfait.

 

    Hobbes pensaient que l’homme était un loup pour l’homme. Selon lui, le désir naturel de vivre ensemble n’existe pas. Je pense que ce fait-divers illustre sa pensée. Notre société occidentale foule du pied les sentiments. Les hommes sont dans la compétition permanente pour acquérir richesse, pouvoir, gloire et,indirestement, les femmes. Si bien que tous les moyens sont acceptables. Si les hommes forts abusent de ceux qui espérent encore en la bonté humaine, au Pére Noël. D'ailleurs n'est-ce pas leur rendre service?

 

   "-Tu as la faiblesse de m'ouvrir ta porte! Tu me fais confiance. Il faut être naïf. En plus tu me présentes à ta famille avec leurs bijoux. Moi, dans ce salon, je repère. J'observe. Je mémorise tes biens selon leur valeur.  J'écoute d'une oreille, je trie les informations selon l'intérêt que je pourrais en tirer.

   Ainsi tu pars bientôt en vacance? Hummm alors voyons comment je peux pénétrer chez toi pour récupérer cette console vidéo, ce lecteur Blu ray, Ce collier au cou de ta mère. Cette montre au poignet de ton pére...." Tel le scorpion sur le dos de la grenouille au milieu de la rivière, l'homme fort agit selon sa nature.

 

   Voici la conception de la Vie d'un individualiste. Sans avenir

Publié dans Le Théodore Monod

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